Il est des lieux où le vent ne se contente pas de souffler.
Il sculpte, façonne, élève.
La Dune du Pilat appartient à ces espaces rares,
où l’air devient terrain de jeu, et le sable un tremplin vers l’apesanteur.

Pendant une semaine, avec l’équipe d’Espace 3D, école de parapente d’Annecy,
nous avons goûté à cette magie.
Une parenthèse suspendue entre ciel et océan,
où chaque rafale était une invitation à s’élever,
et chaque moment partagé un instant d’éternité.

Pierre et Léo, nos moniteurs,
ont su mêler rigueur et bonne humeur avec un talent rare.
Leur présence rassurante, leur maîtrise du cadre,
et leur passion contagieuse ont fait de chaque vol un apprentissage riche et en confiance.
La sécurité n’était pas un frein, mais une promesse : celle de voler plus libre encore.

Et puis il y avait les phrases rituelles.
À chaque passage d’avion, Pierre levait les yeux et lançait, le regard clair comme l’altitude :
« Alpha Jet. »
Et quand les voiles se repliaient, que les corps fatigués retrouvaient la terre ferme,
Léo nous offrait son signal de relâche avec cette voix qui sentait bon la fin de journée :
« Le bar est ouvert. Je répète : le bar est ouvert ! »
Le genre de détail qui soude un groupe, grave une époque, et fait sourire longtemps après.

Le soaring à la Dune, c’est une expérience unique.
Planer des heures, frôler la crête, danser avec l’invisible,
et comprendre, dans un souffle, ce qu’est vraiment la finesse d’un pilotage affiné.
Et que dire des wagas dans les dunes ?
Cette liberté un peu sauvage, cette fusion entre technique et jeu,
nous a tous marqués à jamais.

Mais au-delà des vols, c’est l’ambiance qui résonne encore.
Les rires le soir, les pieds nus dans le sable,
les conseils échangés à la volée,
les regards complices quand le vent se lève et que tout devient possible.

Un immense merci à Marie-Laure, à Séverine,
et à toute l’équipe d’Espace 3D pour la logistique, l’organisation, la passion et l’énergie déployée en coulisses.
C’est grâce à vous que ce genre de semaine existe. Et qu’elle se grave.

J’ai pris quelques clichés — pas pour figer l’instant,
mais pour mieux me souvenir de ce que nous avons partagé :
la lumière sur la dune, le vol d’un copain au loin,
et cette joie simple d’être là, ensemble, portés par le même souffle.


Merci à vous tous. Merci à la dune.
Merci à ce vent qui nous rassemble et nous révèle.

Le Pilat, ce n’est pas juste un stage.
C’est un morceau d’âme.
Et il y a désormais une trace de chacun de nous, là-bas,
gravée dans le sable… et dans le ciel.